Intervention humanitaire sur trois sites au Togo
Témoignage de Luc Labat et Marc Pézeril
Date : 30 mai 2013
Nous sommes intervenus avec des néoVie (palets et fusettes) sur trois sites au Togo dans le cadre d’un projet humanitaire en juin 2012.
Le premier et deuxième site sont situés au Nord du Togo, dans la région des savanes, à Mandouri et « Bagré » (Bagaré).
Sur le premier site une pépinière de plus d’un hectare a été créée via un projet humanitaire précédent. Le but est d’y produire de jeunes plants d’arbres pour le reboisement à l’échelle régionale (qui est en voie de désertification). Mais arrivés sur les lieux, nous trouvons une pépinière dans un état proche de la désolation : les palmiers et bananiers plantés depuis plus de 4 ans n’ont que très peu poussés, leurs feuilles jaunissent et tombent au fur et à mesure que les nouvelles feuilles sortent… et les jeunes plants font triste mine, avec les mêmes taches jaunes qui ressemblent à des brûlures. Les plantes d’une manière générale poussent très mal dans la région.
La parcelle est entièrement clôturée, un forage agrémenté d’un château d’eau et un puits ont été creusés. Il y a aussi 4 bassins bétonnés pour stocker de l’eau sur la parcelle pour faciliter l’arrosage manuel, l’eau y pourrit en plein soleil avec des algues vertes et de la boue. Seuls les deux grands arbres sur la parcelle se portent bien, le reste n’est que désolation.
Le Chateau d’eau de Mandourie
Nous allons rapidement découvrir l’origine du problème, imputable à la désertification, en testant l’eau et la terre : l’eau du puits possède un pH très élevé proche de pH 8,5 ; et l’eau du forage est encore bien pire : entre pH 9,5 à 10 ! Alors que la terre est très acide autour de pH 4,5 !
Comment peut-on faire de l’agriculture dans de telles conditions ? C’est comme si par un simple arrosage on mettait en présence deux corps de potentiels complètement opposés, il s’ensuit une oxydation telle que c’est comme si l’on court-circuitait les bornes d’une batterie. Les variations de pH empêchent le développement des micro-organismes, et l’eau doit être à peine assimilable par les plantes… dur constat pour une population déjà assez bien dans la difficulté !
On nous apprend que l’eau du forage est appelée « l’eau des femmes », car elles viennent spécialement se laver avec, car elle blanchit la peau ! À ce pH c’est presque une javellisation…
Nous sommes interloqués : que pouvons-nous faire dans une telle situation sans engendrer des coûts de traitements de l’eau impossible à soutenir pour la population ? Il faut savoir que nous sommes au fin fond du Togo, là ou les aides humanitaires n’arrivent presque jamais, que les moyens sont très faibles, et les connaissances techniques tout autant (et donc la gestion de process compliqués est à proscrire).
Quelque peu dépités, nous nous appliquons tout de même à traiter le lieu avec ce qu’on a apporté. Luc Labat plante plusieurs fusettes néoVie sur la parcelle, tandis que je mets des palets néoVie dans le puits, le château d’eau et les bassins bétonnés, en plus de solutions Synbiovie contenant de l’EM activé et produits complémentaires en synergie.
Mise en place de palets néoVie dans les bassins de Mandourie.
Tout un groupe de gens nous regarde faire, et c’est des cris qui nous apportent rapidement la rumeur que l’eau verte stagnante dans les bassins bétonnés à déjà changé d’aspect, les algues vertes commençaient déjà à disparaître.
Nous traitons aussi une parcelle de terre avec ces produits, ainsi que les dizaines de bananiers survivants. Nous étions un sujet d’étonnement général : c’est qui ces blancs qui viennent soigner les plantes et l’eau et finissent aussi noirs que nous, couverts de sueur et de poussière ? !
Notre degré de motivation était grand, mêmes pour cette parcelle désolée à l’autre bout du monde.
Nous avons arrosé tous les plants et arbres aux solutions Synbiovie, lancés un bokashi (compost EM) avec les déchets trouvés sur place, et démarré une fermentation d’EM activé dans des bidons sur place, tout en enseignant la synergie Synbiovie et terra-preta en traitant les arbres et quelques parcelles.
Traitement d’une parcelle de la pépinière de Mandourie, en arrière plan le chateau d’eau.
Il y avait beaucoup de monde à nous observer, l’agitation et la motivation les prenaient au fur et à mesure de l’opération. De notre côté Luc et moi avons vraiment senti positivement l’impact de l’intervention. Le temps allait nous dire ce que pouvaient faire le néoVie et les solutions Synbiovie dans une situation si extrême.
Sur le deuxième site à Bagré, la situation est presque identique : nous sommes dans une maison individuelle avec un terrain attenant clôturé et planté de manguiers depuis 2 ans, qui perdaient leurs feuilles au fur et à mesure qu’elles sortaient. Le houppier n’était guère constitué que de quelques feuilles, tournant rapidement orange-décomposition dès qu’elles atteignaient leur taille adulte.
Le terrain dispose lui aussi d’un forage avec un château d’eau constitué de deux cuves en polyéthylène en hauteur prenant le plein soleil… L’eau étant prélevée à une moins grande profondeur qu’à la pépinière de Mandourie, le pH en est un peu moins agressif : autour de pH 8 à 8,5…
Le château de Bagré et ses cuves en polyéthylène en plein soleil !
Luc installe une fusette néoVie sur la parcelle, pendant que j’immerge un palet Néovie, — en complément d’un produit informé Synbiovie —, dans une des citernes du château d’eau (qui sont interconnectées). Le lendemain matin des petits cris de joie se font entendre : ce sont les femmes qui se lavaient rapportant leur étonnement que l’eau était plus douce sur leur peau et piquaient moins les yeux : elles ne savaient pas encore que nous avions « traité » (informé) l’eau et cherchaient à comprendre. Il y a donc un effet quasi immédiat sur les propriétés de l’eau avec le néoVie.
La fusette plantée par Luc Labat dans la pépinière de Bagré.
Le troisième site est une maison privée qui nous accueillait à Lomé, au départ et au retour. Problématique similaire avec les plantes, le goût et l’odeur de l’eau au robinet, malgré que ce soit cette fois-ci des eaux de surface qui étaient puisées (puits de 3 à 4 mètres de profondeur sur le site même).
Après installation d’une fusette néoVie dans le jardin et d’un palet néoVie dans le puits, le singe domestique nous fit la fête en tournant autour du point d’implantation de la fusette, alors qu’il n’avait fait que nous bouder depuis le départ en restant dans son arbre et nous tournant le dos ! Ce qui était étonnant c’est qu’il insistait pour vouloir regarder/déterrer la fusette tout en faisant des singeries en tournant autour, Lambert (le propriétaire sur singe et membre de l’expédition) nous disait même qu’il était étonné d’autant de joie de sa part devant des inconnus, et qu’elle ne fait d’habitude jamais cela.
Ceci marque la fin de notre intervention au Togo.
Deux mois plus tard nous avons eu des retours positifs sur la santé et la croissance des plantes, ainsi que sur l’odeur de l’eau sur les trois sites ou nous sommes intervenus.
Ces résultats sont vraiment remarquables car la problématique de départ était vraiment sévère : une eau à la limite du consommable, avec un goût et une odeur exécrable ! Ce qui montre une fois de plus que le néoVie apporte une réelle atténuation des problématiques, même dans des conditions extrêmes dans les sols et l’eau.
Marc.
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